dimanche 15 novembre 2009

Drelin!Drelin!

Un autre son de cloche dans ce tsunami médiatique sur la vaccination contre la grippe H1N1 (Hé oui! J'y participe en écrivant ceci mais, bon...)
Je travaille avec un groupe à risque.
Je suis aussi atteinte d'une maladie chronique donc moi-même à risque.
J'ai été vaccinée très souvent pour toutes sortes de maladies dans ma vie.
Je suis d'un âge qui se souvient d'un temps où certains vaccins n'existaient pas encore et où des maladies aujourd'hui quasi-oubliées faisaient des ravages: ma mère a eu une méningite tuberculeuse, j'ai moi-même développé des anticorps contre le bacille de Koch à cause de mon exposition à sa maladie; un ami a eu la polio...
J'ai donc décidé de me faire vacciner sans aucune hésitation.
Ne m'écrivez pas pour me convaincre du contraire:
premièrement, c'est déjà fait;
deuxièmement, je me suis très bien informée auprès de sources variées et sérieuses;
troisièmement, je respecte votre choix, respectez le mien!
Mais mon réel propos ici n'est pas sur la pertinence ou non du vaccin, c'est sur le service impeccable que j'ai eu au stade olympique vendredi dernier, le 13 octobre!
J'ai une mobilité réduite et donc faire la file pendant des heures ou marcher de longs corridors m'inquiétait beaucoup. Je devais user de stratégie pour seulement avoir la capacité physique de réussir à me faire vacciner.
En plus, ayant un suivi médical régulier et fréquent, il ne me reste déjà plus beaucoup de congés de maladie pour cette année et j'espérais éviter de perdre toute une journée...
Quand mon groupe fut appelé, j'ai décidé de laisser passer quelques jours pour éviter une éventuelle cohue.
Vendredi après-midi, n'ayant pas la dernière période, j'ai demandé de pouvoir quitter avant l'heure de la fin des classes. Je suis donc partie de l'école à 14h30 avec ma chaise de parterre (le type qu'on glisse dans un sac) et mon courage. Je me disais qu'au pire, j'aurais à me lever tôt pour aller au centre de vaccination de mon quartier samedi matin... Quelqu'un d'autre de l'école était allé au stade le mardi après-midi et son expérience avait été très encourageante.
J'arrive au stade vers 14h45.
Au triage, la dame, voyant ma canne, m'offre une chaise roulante et, comme je suis seule, des bénévoles pour me pousser. Pour une fois, je ravale mon orgueil et accepte. J'ai donc pu faire le tour du stade sans être obligée de m'assoir tous les 500 pieds pour reposer mes genoux et ma hanche...
Tout le monde a été d'une parfaite gentillesse et même chaleureux. Et ça ne n'était pas réservé qu'à moi: tous autour de moi ont eu droit au même traitement.
Il n'y avait pas d'attente, on passait d'une étape à l'autre sans problème. Pour régulariser le flot des gens, on en profite pour nous passer un court vidéo d'information sur la vaccination puis, on doit répondre à un questionnaire sur notre état de santé de façon à s'assurer de réduire au maximum les risques de réactions allergiques et contre indications possibles.
J'ai ensuite attendu un gros 5-10 minutes avant de recevoir le vaccin. 15 minutes de repos pour être certain qu'on n'a pas de réactions négatives et une autre gentille bénévole m'a reconduite à la sortie.
À 15h50, j'étais dehors, prête à téléphoner à mon taxi!
Je ne peux parler que de ce que j'ai vécu mais je ne peux dire que des choses très positives sur l'organisation de la vaccination au stade olympique. Je tiens aussi à remercier le personnel et les bénévoles de leur dévouement exemplaire.
Donc, si vous êtes de Montréal et avez l'intention de recevoir le vaccin, je vous recommande cet endroit et sachez qu'en semaine l'après-midi, c'est impeccable.
Bonne semaine!

dimanche 4 octobre 2009

Je ne vous oublie pas!

De ce temps là, Je me bats !
Je suis pourtant un fille pacifique, facile à vivre mais je me bats... avec le temps!
Comment ça se fait qu'on a organisé une société où l'essentiel est remisé à la seconde place?
J'adore mon travail, vous le savez déjà, mais je dois avoir aussi un peu de temps pour organiser mon quotidien (courses, ménage, cuisine...), voir ma famille et mes amis, me ressourcer un peu, dormir!!!
Depuis quelques semaines, seul le travail garde sa place entière et je suis confrontée à faire des choix sur ce que je coupe dans les autres sphères de ma vie; c'est pas normal. Je regarde le problème de tous les côtés mais je ne comprends pas ce que je peux changer. Je ne trouve pas la marge de manoeuvre qui me permettrait de respirer plus à l'aise.
D'ailleurs maintenant, je dois vous quitter pour aller faire ma vaisselle et mon lavage...
Souhaitez-moi de trouver la solution; j'ai besoin de votre énergie positive.
Et pardonnez ce billet bassement terre à terre; je voulais seulement vous dire que j'existe encore...

dimanche 20 septembre 2009

Les gens heureux n'ont pas d'histoire...

Qu'il fait donc beau, qu'il fait donc beau!
Grosse fin de semaine...
Lever tard, douche, brunch sur mon balcon (au soleil), café sur mon balcon (au soleil), retourné mes appels de la semaine sur mon balcon (au soleil), fait le tri de mon courrier sur mon balcon (au soleil)...
Bon! Bon! Je vous entend d'ici:" Le soleil, c'est cancérigène!" Au fond, c'est votre façon de me dire que je vous fais...! Alors sachez que j'ai aussi fait le lavage, la cuisine, la vaisselle, le ménage, tout ça en dedans à l'ombre.
J'ai passé la semaine (et une grosse partie de la fin de semaine) à me demander de quoi j'allais vous parler dans ce deuxième message. Après tout, j'avais presque pris un engagement, au moins avec moi-même, que j'écrirais au minimum chaque semaine.
Lundi dernier, j'étais certaine que "mes filles" me fourniraient matière à texte. La majorité ont été "fines", quelques-unes l'ont moins été, mais rien " pour écrire à sa mère" donc, exit "mes filles".
Vendredi, journée pédagogique: réunion le matin. Notre directrice nous annonce que ma merveilleuse commission scolaire a décidé de ramasser tout ce qui restait dans les caisses de ses écoles, s'appropriant de ce que nous avions réussi à économiser par notre bonne gestion et nous privant ainsi de la capacité de réaliser quelques projets espérés. Mais de ça, je ne veux pas trop en parler parCE QU'Y M'ÉNARVENT!!!
Pardon! J'inspire... J'expire... J'inspire... j'expire... Ça va mieux! Excusez mon débordement, je vais faire plus attention.
Comme il n'y a pas de pingouin empereur ni de poussins pingouins dans ma vie, ça limite les sujets...
Toute la fin de semaine, j'ai écouté la radio, regardé la télé avec l'agenda secret de trouver l'inspiration... Peine perdue!
J'aurais voulu éviter de vous parler de mon de plus en plus petit nombril mais ça aussi, c'est peine perdu!
Alors pour vous consoler, dites-vous qu'un bonheur comme le mien est accessible à toutes et tous. Mes secrets:
-j'ai commencé par cesser de résister, par faire confiance à ceux qui m'aiment, par écouter leurs conseils et par prendre soin de moi;
-l'un d'eux m'a fait lire "L'Art du bonheur", CUTLER, Howard, Éd. Robert Laffont,Coll. " Aider la vie ", 1998. Il s'agit d'entretiens recueillis au cours des années avec le Dalaï-Lama et qui portent sur la nature et l'atteinte du bonheur. Ce n'est pas une lecture des plus enlevantes mais j'en ai retiré beaucoup;
-j'ai appliqué deux principes simples: avoir des attentes réalistes et, le soir, me remémorer les bonheurs de la journée. Ainsi, j'ai "compté mes bénédictions" et constaté combien je suis fortunée;
-j'ai moins regardé derrière avec regret; j'ai moins regardé devant avec envie; je m'efforce de regarder ici, maintenant;
-j'ai travaillé à me libérer de mes peurs ou, selon le cas, à les affronter;
-j'ai appliqué sur moi-même le plus lucidement possible le "voir, juger, agir" d'une de mes modèles, Madeleine Monet-Chartrand;
-j'ai commencé petit et difficilement.
Tout ça se compte en années mais quand je vois où j'en suis aujourd'hui, ça en vaut franchement la peine.
Je crois finalement, à la lumière de toute mon expérience, que le bonheur n'est pas dans le but mais plutôt dans le chemin qu'on fait pour l'atteindre.
Je vous souhaite un très beau voyage!
P.S.: Saviez-vous qu'il existe un centre de psychologie positive à l'université de Pennsylvanie?

samedi 12 septembre 2009

Et je plonge! Plouchhhhh!

Qu'est ce qu'on écrit comme premier message dans un blog?
Je me demande aussi un peu pourquoi je m'engage là-dedans, moi qui court déjà après le temps comme un chien court après sa queue! Je ferai de mon mieux mais les messages quotidiens, ça m'étonnerais beaucoup... J'envisage davantage le format hebdomadaire.
Quand on me demande de me présenter, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est de dire que je suis prof, prof au secondaire, prof en adaptation scolaire. Je travaille avec des élèves en difficulté. Depuis les 18 dernières années, ce sont des adolescents. Depuis août 2001, exclusivement des filles. J'adore mon travail! Sérieusement! J'en retire vraiment beaucoup de bonheur. Quand je parle de mes élèves, je dis "mes filles"...
Je ne me prends pas pour leur mère, ni pour leur amie. Je suis leur prof et en cela, un peu un modèle mais je n'essaie pas qu'elles me voient comme un idéal à imiter. Je souhaite les amener à s'épanouir, à "actualiser leur potentiel" comme on dit en éducation... Je voudrais qu'elles en viennent à s'aimer elles-même plus vite que moi, je ne l'ai fait afin qu'elles puissent en profiter plus longtemps... Les deux seules choses que je leur impose un peu dans le modèle qu'elles choisiront, c'est qu'elles se servent toujours de leur tête et de leur coeur. En cela, je suis intraitable!
On m'aurait dit à l'adolescence que je serais prof un jour, j'aurais répondu: "Hein? T'es malade!"
J'étais une élève très moyenne, gentille mais pas vraiment remarquable et qui a eu une bonne moyenne au "foxage" en sec. 4 et 5. J'avais toutefois la chance, que j'ai encore, d'être bien entourée. Mon milieu familial m'a permis de vivre toutes sortes d'expériences stimulantes et malgré les détours et quelques bosses, j'ai suivi mon petit bonhomme de chemin en prenant de plus en plus d'assurance.
Après 8 ans comme éducatrice en garderie, j'ai pensé que j'aimerais un peu moins de routine dans ma vie. J'aimais les petits trisomiques, sourds et autres enfants en difficulté avec lesquels j'avais travaillé alors, j'ai choisi l'adaptation scolaire. Surprise! À l'université, j'ai performé... Faut dire que je n'étais plus une enfant, j'avais de l'expérience et plus de maturité. Je pensais me consacrer aux plus jeunes, la vie en a décidé autrement et le premier poste qu'on m'a offert était avec les adolescents en troubles de comportement... Je devais absolument travailler; j'ai sauté et... mon histoire d'amour avec les ados a commencée.
J'ai tellement grandi grâce à eux! C'est grâce à eux que j'ai travaillé mes bibittes. Je voulais être honnête envers eux, être ce que je leur demandais d'être. Ils ne le savent pas mais je crois qu'ils m'ont sauvé la vie! Je n'exagère même pas.
De mes filles, je me rends compte depuis peu que j'ai appris la solidarité féminine.
Entendez-moi bien: j'ai toujours été OK avec le fait d'être une femme mais j'aimais davantage la compagnie des hommes. Pas seulement sentimentalement: avoir des amis masculins, enseigner aux garçons, rêver d'avoir des fils... Je les trouve moins compliqués, plus directs. Je ne suis pas vraiment une fille "fille"; je n'aime pas les froufrous, les potins et autres "bitcheries"...
Mais depuis que j'enseigne à mes filles, j'ai découvert ce que veulent vraiment dire les mots "égalité" et "équité" et que malgré tous les progrès que nous ayons fait en ce domaine, nous ne sommes pas encore complètement "sorties du bois". Il me tient très à coeur que mes filles vivent dans un monde, ou au moins dans un pays, où elles auraient une vrai égalité. Cela, il faut qu'elles y travaillent, et en les éduquant, c'est ce que je fais moi aussi.

Encore des travaux!

Blog en construction...